Varier les supports de communication…
Plusieurs leviers sont considérés comme efficaces par les professionnels pour communiquer sur les actions menées dans le cadre des programmes. Il est notamment conseillé d’utiliser différents canaux de communication. Cette variété des moyens permet de toucher différents publics, en s’adaptant à différents usages :
Création de groupes WhatsApp ou Facebook.
CESC (Comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté) ou CISCE (inter-établissements) dans les collèges.
Lorsque des acteurs locaux (les associations notamment) sont bien implantés dans un territoire et repérés par les habitants, ils sont aussi un relais d’information très efficace.
…et le type de communication
Les professionnels conseillent d’alterner des communications collectives, à l’ensemble des ppublics, avec des communications personnalisées et individuelles. Si les messages effectués collectivement, comme lors des réunions, permettent d’atteindre tout le monde en même temps et de stimuler les échanges, une communication personnalisée permet de s’adapter aux particularités de chacun et conforte chacun quant à l’importance de sa propre implication au projet.
On peut communiquer sur une activité lors d’un atelier et faire ensuite des rappels personnalisés par téléphone ou SMS.
Prendre en compte la littératie
En 1988, l’Organisation mondiale de la santé a inclus le terme « littératie en matière de santé » dans le glossaire de la promotion de la santé le définissant comme les compétences cognitives et sociales qui déterminent la capacité des individus d’accéder à l’information, la comprendre et l’utiliser afin d’être en bonne santé. La littératie en santé implique donc l’atteinte d’un niveau de connaissances et de compétences personnelles qui permettent d’agir pour l’amélioration de la santé individuelle et communautaire. Le sens de la littératie en santé va bien au-delà de la simple capacité de lire du matériel informatif ou de repérer des conseils. Il s’agit d’un aspect plus global qui notamment permet aux individus d’avoir accès à l’information sur la santé, d’adopter certaines postures de manière consciente et autonome, de s’exprimer, pondérer et évaluer leurs propres choix. Il est essentiel d’adapter la communication au niveau de littératie des publics et/ou de vulgariser les discours afin de permettre une accessibilité la plus efficace possible, dans une perspective de réduction des inégalités sociales de santé.
Eviter les messages alarmistes sur les écrans
Des manière générale, il est recommandé de ne pas recourir à des messages trop vagues sur les « dangers des écrans » conçus comme une seule catégorie homogène. Ces messages axés sur la peur risquent d’exacerber les tensions au sein des familles, d’alimenter des sentiments de culpabilité, des attitudes de dénis ou encore le refus des actions d’accompagnement. Les professionnels conseillent de trouver le juste équilibre entre mise en avant des avantages potentiels des technologies numériques et prise en compte des risques. Dans ce cadre, il est important de considérer les spécificités des différents supports numériques et les usages que l’on peut en faire, ainsi que les risques en fonction du type de public.