Inscrire l’accompagnement aux écrans dans le projet de l’établissement
Les écrans sont de plus en plus présents dans la vie des enfants et des jeunes. Les occasions d’interaction se multiplient et évoluent en raison de la variété des supports et de l’abondance des contenus à destination des jeunes publics. Dans ce cadre, le comportement de l’ensemble des acteurs éducatifs, influence grandement la façon dont les jeunes développent leur rapport aux écrans et aux contenus véhiculés. Inscrire l’accompagnement à l’utilisation des écrans dans les projets des structures (projet d’école, projet associatif, etc.) est donc un levier intéressant pour que cette question soit prise en compte de manière transversale, cohérente et pérenne. L’objectif est que cela puisse se faire au quotidien et que tout le monde soit impliqué.
Dans le cadre scolaire, mise en place de modules d’éducation aux médias qui touchent de manière transversale les différentes disciplines et adaptés au planning des enseignants : s’appuyer sur des outils numériques pour recherche et trier des informations (histoire, géographie), animer une démarche journalistique (Français) ou de création artistique.
L’appui de la direction est fondamental afin de mobiliser l’ensemble de la structure.
Avoir un projet bien ficelé en termes d’objectifs et de moyens, pour le présenter à la direction : les personnes impliquées, celles qui vont animer, le matériel dont on va avoir besoin.
Accompagner à la mise en place des changements
Agir au niveau des structures implique des changements organisationnels qui nécessitent souvent d’un accompagnement adapté. L’idée est de ne pas mettre en difficulté les acteurs éducatifs, mais les faire monter en compétence pour qu’ils soient rassurés sur leur légitimité et capacité à intervenir sur la question du numérique auprès des jeunes qu’ils accompagnent. Il est par ailleurs important qu’ils se sentent acteurs et non de simples exécutants des recommandations. Cela implique souvent la formation des professionnels occupant des fonctions différentes au sein d’une même structure, ainsi que des réflexions en équipe pluridisciplinaire.
En même temps, il n’est pas nécessaire de mobiliser toute l’équipe avec le même degré d’intensité. On peut s’appuyer sur un groupe de professionnels pour soutenir les autres collègues et pérenniser le projet dans l’établissement.
Création d’un groupe de référents aux questions numériques.
Les changements peuvent aussi concerner la réorganisation des espaces pour favoriser la convivialité ainsi que la coopération et la coéducation. Il est également important que la réorganisation se fasse en lien avec l’environnement socio-spatial dans lequel l’établissement est implanté.
Des partenariats peuvent être développés avec des associations existantes d’éducation aux médias, ainsi que des médiathèques, ludothèques et centres sportifs, pour mutualiser les lieux et les outils.
Impliquer les enfants et les jeunes
Afin d’assurer la pertinence des actions proposées, ils est important d’impliquer les enfants et les jeunes dès le début du projet afin qu’ils apportent leur contribution aux changements et puissent participer à leur mise en œuvre.
Inscrire la nutrition dans le projet de l’établissement
Inscrire la nutrition dans les projets des structures (projet d’école, projet associatif, etc.) peut être un levier intéressant pour que cette question soit prise en compte de manière transversale, cohérente et pérenne. L’objectif est que cette thématique puisse être intégrée au quotidien et pas comme une action à faire « en plus ». Chaque professionnel des structures qui accueillent les enfants et les jeunes a un rôle à jouer, il est donc important d’impliquer et légitimer des acteurs qui ne semblent pas directement en lien avec la santé ou l’alimentation au sein des structures (ATSEM, enseignants, etc.). La nutrition étant un sujet très global, elle peut assez naturellement s’intégrer à de nombreux projets d’établissement.
Un établissement qui avait comme projet d’école les pays du monde peut intégrer la question de la nutrition en mettant l’accent sur la diversité des pratiques alimentaires.
Des actions possibles sur les environnements physiques…
Au sein des structures, les aménagements physiques (locaux, matériel, etc.) peuvent concerner autant l’alimentation que l’activité physique.
Mise en place d’un potager au sein d’une école ou d’un centre social ; installation d’agrès d’activité physique dans une cour ; réalisation de placards pour mieux aménager les kitchenettes présentes dans les chambres d’un foyer de jeunes travailleurs afin de leur permettre de cuisiner plus facilement, etc.
De nombreux aménagements évoqués par les professionnels concernent la restauration collective. Les personnels de la cuisine et de la restauration en salle peuvent en effet engager des actions visant à :
- Proposer une alimentation plus favorable à la santé ;
- Présenter les aliments de manière plus attractive ;
- Favoriser l’autonomie des enfants et des jeunes ;
Achat d’assiettes et de mobilier à taille d’enfants, voire installation d’un self ;
- Améliorer la convivialité et le bien-être au cours du repas, en diminuant notamment le bruit ;
Décoration et choix de couleurs agréables pour le mobilier et la vaisselle, installation de panneaux antibruit et remplacement de la vaisselle en porcelaine pour limiter le niveau sonore, création de petits espaces grâce à des cloisons amovibles, etc.
Par ailleurs, des projets à l’échelle de collectivités visent à mettre en place des démarches pour favoriser la production agricole locale et fournir une alimentation plus favorable à la santé et à l’environnement.
… mais aussi organisationnelles
La mise en œuvre de changements organisationnels au sein des structures nécessite aussi l’implication de la direction ainsi que de l’ensemble des professionnels des équipes, qui vont en être impactés. Cela implique souvent la formation des professionnels occupant des fonctions différentes au sein d’une même structure, ainsi que des réflexions en équipe pluridisciplinaire.
Ces changements concernent à la fois :
- L’activité physique ;
Mise en place d’ateliers sportifs sur le temps de midi au lycée.
- L’alimentation ;
Au sein de la restauration scolaire, laisser le temps aux enfants pour faire plus de choses en autonomie comme se servir ou jeter eux-mêmes leurs restes, etc.
Favoriser la participation des enfants et des jeunes
Afin qu’elles soient les plus pertinentes et les plus appropriées, ces transformations vers des lieux plus favorables à la nutrition doivent être pensées avec les enfants et les jeunes. Plus globalement, il est important qu’ils puissent être inclus dès le début des projets et s’en saisir pour s’approprier ou se réapproprier leur rapport à l’alimentation et à l’activité physique. Ainsi, lorsque les professionnels soutiennent et accompagnent les enfants et les jeunes pour qu’ils puissent eux-mêmes contribuer à modifier leur environnement, les projets nutrition peuvent devenir un levier du renforcement de leur pouvoir d’agir. Une des premières étapes est de favoriser le dialogue et l’interconnaissance entre les jeunes et certains professionnels des structures qui échangent parfois peu.
Visite des cuisines et rencontre des personnels par les enfants et les jeunes à l’école ou au collège.
Cela implique également de les accompagner dans la formulation de leurs attentes et idées et d’encourager les professionnels à être à l’écoute des propositions d’aménagement ou de réorganisations qui leur seront faites. Il est aussi intéressant que les parents soient inclus dans les projets en tant que parties prenantes.