Différents leviers d’action reconnus comme efficaces
Les actions les plus efficaces concernent notamment la modération du trafic automobile, l’accès aux piétons, aux cyclistes et aux transports publics, l’aménagement de sentiers, de pistes et de parcs, la rénovation des aires de jeu et des cages d’escaliers, etc. Autant que possible, les choix opérés doivent se faire avec les usagers des lieux pour adapter au mieux les aménagements aux pratiques.
Mise en place ou soutien à la création de pédibus pour se rendre à l’école, avec des parcours sécurisés.
Favoriser les déplacements actifs et la pratique d’activité physique de manière efficace implique d’associer les aménagements à des programmes d’accompagnement des personnes, pour qu’ils s’en saisissent et modifient leurs pratiques d’activité physique.
Cela demande un travail sur les représentations des personnes, l’expérimentation, l’apport de connaissances et de compétences, tout en partant de là où ils sont et en tenant compte de leur contexte de vie.
Urbanisme et aménagement favorable à la santé
Des actions d’« urbanisme favorable à la santé » sont parfois mises en œuvre par les collectivités. Il s’agit pour elles de prendre en compte les déterminants de la santé, notamment la pratique d’activité physique, dans les projets d’aménagement. Une étude collective menée en Ile-de-France sur la promotion d’un urbanisme favorable à l’activité physique a permis d’identifier plusieurs axes d’intervention, notamment :
- Laisser des espaces vides ou sans usage prédéfini ;
- Créer des installations ouvertes à tous modes de pratiques ;
- Renforcer des modes de circulation douce ;
- Prendre en compte les dimensions de genre et l’équité sociale dans les usages et les pratiques.
Urbanisme et cohésion sociale
Au-delà des actions d’urbanisme favorables à l’activité physique, les professionnels soulignent l’intérêt créer des espaces qui facilitent la rencontre et la cohésion sociale. Pour certains enfants et jeunes, la consommation excessive d’écrans est liée au fait de vivre dans des quartiers qui offrent peu de possibilités de profiter des espaces extérieurs, soit parce que non aménagés, soit parce que peu sûrs. Les actions d’aménagements qui permettent aux habitants de se réapproprier leur quartier et de le vivre ensemble, sont donc importantes dans le cadre d’une approche globale au problème de la surconsommation d’écrans. Pour être efficaces, ces actions doivent être pensées avec les publics destinataires et associées à des programmes d’accompagnement. Il est essentiel de veiller à l’appropriation des espaces par différents publics et pas seulement par les plus intéressés a priori.
Création de jardins partagés, mise à disposition de bancs et tables, barbecues à partager. Aménagement d’une aire de jeu à côté d’un terrain de pétanque pour favoriser la rencontre intergénérationnelle.