Aborder la nutrition de manière positive et à travers des activités ludiques
Les professionnels invitent à aborder les bienfaits de la nutrition à travers notamment le renforcement des liens sociaux et le bien-être physique et mental. Ils suggèrent aussi d’accorder une place importante à la dimension de plaisir apportée par les conduites proposées lors des activités interactives. Cela passe par la redécouverte des sensations positives que l’on peut éprouver quand on pratique une activité sportive ou l’on partage un repas. De manière plus générale, il s’agit ainsi aussi d’adopter une approche éducative positive auprès des enfants et de leurs familles, en se basant le plus souvent sur des activités ludiques.
Organisation de marches avec des groupes d’habitants, organisation d’activité physique non compétitives ; mise en place d’une action d’aide aux devoirs parents/enfants couplée avec des jeux dans un centre social.
Rapprocher la notion de nutrition de celle de bien-être
De nombreuses recherches en sociologie de l’alimentation remarquent comment notre société est caractérisée par une double tension qui pousse d’une part à consommer sans contrôle et de l’autre à avoir une stricte maîtrise de son corps, notamment de son apparence. Dans cette conjoncture, les pratiques individuelles et collectives inhérentes à la nutrition peuvent se réduire soit à une consommation alimentaire non réfléchie, soit à une série de tentatives de correspondre aux modèles corporels véhiculés par la société. Afin d’accompagner l’adoption de conduites plus équilibrées, les professionnels recommandent de rapprocher la nutrition à la notion de bien-être. Cela favorise la prise de conscience de ce qu’une alimentation adaptée et une activité physique régulière peuvent apporter au corps en termes de santé, au-delà des injonctions sociales.
Éduquer à l’écoute de son corps et ses émotions
La mise en place d’activités interactives sur la nutrition peut être une importante occasion de rapprocher les jeunes à l’écoute de leur corps et des sensations positives qu’il produit lors des activités.
Il est possible d’associer des activités physiques à des moments de réflexion et d’échange sur les sensations éprouvées. Cela permet non seulement de se reconnecter avec ses propres sensations, mais aussi d’appréhender l’activité physique comme quelque chose dont le corps a besoin plutôt qu’en termes d’imposition extérieure.
Apprendre à écouter son corps et se propres émotions est également fondamental dans la construction d’un rapport équilibré à l’alimentation. La littérature scientifique donne désormais une place considérable aux émotions dans les mécanismes de régulation de faim et satiété.
Travailler autour de pistes d’action concrètes
Il est également important de choisir des thématiques et de mettre en place des actions concrètes, réutilisables, en lien avec les préoccupations et les habitudes de vie quotidienne des personnes. Veiller à proposer des activités simples et accessibles accroit le sens d’autonomie de ces dernières qui seront par conséquent plus inclines à reproduire ces mêmes activités à la maison et donc à les mettre en routine.
Lecture d’étiquettes, aide à la réalisation/gestion d’un budget alimentation, ateliers petits-pots, ballades en forêt, etc.