Renforcer l’accès à une alimentation favorable à la santé
Différents types d’actions peuvent être menés par les professionnels et les collectivités en ce sens.
Une action souvent évoquée est par exemple la mise à disposition de fruits et légumes dans les établissements d’accueil, les structures d’aide alimentaire, etc. Le soutien aux épiceries sociales et aux circuits courts est également un levier d’accès important. En effet, la vente directe ou limitant les intermédiaires permet de limiter les coûts pour le consommateur. Cela favorise également le lien entre producteurs et consommateurs, le respect de la saisonnalité des aliments, etc. Les acteurs de l’aide alimentaire se saisissent ainsi de ces modèles. En adaptant leurs tarifs selon les usagers, les dispositifs de circuits courts peuvent favoriser la mixité sociale.
Réseau d’achat en commun de produits biologiques au sein de quartiers prioritaires.
L’accès financier facilité à une restauration collective de qualité est aussi un enjeu important pour la réduction des inégalités sociales de santé. Les jardins partagés permettent l’accès à des fruits et légumes frais bio, tout en favorisant aussi la pratique d’activité physique. Au-delà de la dimension nutritionnelle, ils peuvent ainsi devenir de véritables leviers pour renforcer les liens sociaux, et favoriser la réappropriation du quartier par ses habitants. Il est cependant essentiel de veiller à leur appropriation par différents publics et pas seulement les plus intéressés a priori. D’autres initiatives issues des habitants peuvent être soutenues et mises en place.
Dans certains quartiers, des bacs sont mis à disposition des résidents pour les plantations. Certaines villes ont mis en place des « Permis de végétaliser » permettant aux habitants de fleurir ou de créer des espaces potagers au sein de l’espace public.
Renforcer l’accès à l’activité physique
L’aménagement des quartiers pour favoriser la pratique d’activité physique est une des stratégies reconnues comme efficaces dans le domaine de la nutrition.
Au-delà de ces aménagements physiques, d’autres leviers peuvent être actionnés pour renforcer l’accessibilité, notamment financière, à la pratique d’activité physique.
Dans certaines collectivités, des « chèques sport » sont mis en place pour permettre aux enfants d’expérimenter l’activité physique à moindre coût.
La mise à disposition ne suffit pas
L’accessibilité « théorique » n’est cependant pas synonyme d’accessibilité réelle. Les professionnels soulignent qu’au-delà de proposer une offre en matière d’alimentation et d’activité physique, il est essentiel d’accompagner l’appropriation de ces offres. En ce qui concerne l’utilisation de nouveaux équipements sportifs par exemple, les professionnels soulignent l’intérêt d’organiser des événements festifs pour les faire connaître. Au-delà, l’accompagnement de leur utilisation par différents publics en favorisant le lien social entre les habitants, et le développement de leur pouvoir d’agir, est essentiel.
Dispositifs d’accompagnement à la pratique du vélo ; marches collectives ; activités organisées par différentes associations et acteurs locaux au sein d’un jardin créé par une collectivité (sorties scolaires, ateliers parents-enfants, activités périscolaires, éducation à l’environnement, etc.).
Concernant les jardins partagés, la « Charte du jardin collectif » du Réseau national des jardins partagés établit quatre grands principes de ces jardins :
- une gestion participative ;
- la diversité des objectifs et des publics ;
- une animation territoriale ;
- le respect de l’environnement.