Proposer des activités ludiques et dynamiques
Partir des expériences de chacun constitue un bon départ. Cela permet de mobiliser l’engagement des publics qui se sentent acteurs des activités proposées tout en les ouvrant à l’écoute des autres et à la co-construction. Le jeu les rend notamment plus concentrés et réceptifs.
Une activité consiste à inviter les jeunes à décrire leur journée type à travers la combinaison de photos et couleurs ou en se déplaçant dans la salle lorsqu’ils exposent au groupe. S’ensuit un débat qui explore les points communs et les différences entre les journées types de chacun. De l’identification des freins et leviers vis-à-vis de leur approche sur la nutrition, les jeunes construisent ensuite une ligne commune. Une autre activité interactive conseillée est la mise en place de forums santé pendant le temps périscolaire.
La mise en place d’activités interactives et dynamiques, axées sur la convivialité et le partage, permet non seulement de libérer la parole de chacun, mais également de renforcer les liens de groupe et de répondre aux besoins des jeunes d’être en mouvement.
Tout cela facilite la mise en routine et l’appropriation des messages de santé puisque l’on crée un cadre favorable à l’implication de chacun.
Les activités créatives peuvent être des expériences collaboratives qui renforcent les liens sociaux. Les participants se sentent souvent compris et soutenus par leurs pairs, ce qui peut contribuer à une meilleure santé émotionnelle.
Les animations de type « théâtre-débat » sont particulièrement intéressantes.
Prendre en compte les différences et les compétences de chacun
La valorisation de chacun et le partage dans un climat ludique limitent les préjugés et la possibilité que les jeunes développent une mauvaise image d’eux-mêmes. Cela permet également d’identifier qu’un groupe est constitué de personnes qui ont des expériences, compétences différentes ce qui en fait toute sa richesse.
Les professionnels soulignent à quel point le jeu facilite la création d’une ambiance bienveillante et contrecarre la stigmatisation qui est à l’origine de nombreux échecs des programmes de promotion de la santé en nutrition.
Cela passe également par la mise en avant de la différence comme richesse.
Il est possible de valoriser chaque culture en créant des moments conviviaux et de découverte où les jeunes apportent de chez eux des plats faits-maison.
Pour les professionnels, encourager l’expression signifie mettre au centre les destinataires des actions, en consacrant un large espace à la recherche de solutions en individuel et en groupe, à partir des compétences de chacun. Afin d’opérer dans un environnement créatif, il est en effet primordial que l’intervenant reconnaisse les ressources dont les participants disposent déjà et qu’il puisse s’appuyer sur celles-ci pour favoriser l’apprentissage de nouveaux messages et comportements.
Organisation de « Défis culinaires », avec la mise à disposition d’aliments pour la création de recettes ; élaboration de menus en ateliers en classes maternelles et élémentaires.